ça y est
tous les hommes vous parlent de l'odeur de votre parfum...mais le jour où l'on vous parle du parfum de votre odeur...
ce jour-là, arrêtez-vous,
c'est lui
tous les hommes vous parlent de l'odeur de votre parfum...mais le jour où l'on vous parle du parfum de votre odeur...
ce jour-là, arrêtez-vous,
c'est lui
le tout premier texte que j'ai écrit pourrait avoir été écrit ce matin, il est encore tellement d'actualité que je me demande comment j'ai fait pour avancer tellement et si peu....
ce matin je me relis
sur des pages
et je me relis
tout ce que je n'ai pas osé me dire
comme on écrit une lettre pour avouer tout ce qu'on avait caché
je m'écris et me relis
je vais peut-être enfin tomber amoureuse de moi
hé, c'est quand t'es enfin plus là que tu reviens...pauvre con
mademoiselle IV a voulu fuire la destination où elle se trouve
Je voyais toujours un spectateur, quelque part dans tous les événements de ma vie,
ma vie comme une mise en scène,
je voulais lire le scénario et jouer la suite
Ce matin j'ai rencontré le spectateur et j'ai vu le plateau de tournage et j'ai lu le scénario
J'étais le spectateur de ma réalité et les pages étaient blanches
J'ai ouvert les yeux sur mon rôle dans ma vie et je me suis regardée
Je dois vivre le scénario
C'est difficile de tout faire sur un tournage
Mais c'est mon film
Je voulais couper des scènes au montage et puis comme dans cinéma paradiso,
j'ai regardé toutes les scènes à couper
et ce sont celles qui font de mon film une oeuvre,
dans laquelle l'héroïne est touchante, parce qu'elle se trompe aussi.
Et la femme qui se trompe sera toujours plus belle que l'autre
Là où vous étiez tous, j'arrivais pas à regarder, parce que j'étais avec vous. Mais ça je l'ai pas vu.
Il y aurait eu le Gange pour la laisser partir , sur trois bouts de bois avec quelques bâtons d'encens,
des couleurs chaudes sur des silhouettes féminines,
il y aurait eu un tombeaux dans le désert pour la laisser dormir, sous le sable avec quelques bâtons d'encens,
l'infini au pied d'une pyramide,
il y aurait eu des rizières pour la laisser ressentir, sur une pirogue avec quelques bâtons d'encens,
la verdure saisonnière sur le miroir du ciel
il y aurait eu des highways pour la laisser courir, sur le bitume avec quelques bâtons d'encens,
un millions de miles autour d'un cactus
mais c'est ici qu'elle s'en va, devant moi avec des bouts de mon essence
ma maman
s'émouvoir
sur soi
pleurer sur ses bagages
parce qu'ils étaient lourds et que lorsque je dépose le poids de tout cela j'ai peur de m'envoler
mais m'envoler c'est pourtant moi
et je dois y aller
la jeune femme de la photo, assise sur une ruine maya, regarde le ciel à travers la jungle
les lianes glissées autour de ses illusions
elle rit et chante, qu'elle est serpent jaguar, le roi de tous les mondes
un jour la jeune femme de la photo, s'est sacrifiée sur l'autel de la pyramide maya
comme le serpent de lumière qui glisse lentement le long des marches de l'édifice,
une fois par an, le jour de sa naissance, l'équinoxe d'automne,
elle est tombée
mais en elle s'est cristallisé serpent jaguar,
serpent de lumière et guerrier fauve
ni morte ni vivante, elle s'est extraite du palais des opiacés
de cette flore céleste elle revêtit une robe de crysalide
peu à peu elle respire, une nuit vit le jour
et assise sur le bord de son cocon
un matin s'envola
le papillon aux ailes un peu froissées
retrouve le goût du vent
et dans les couleurs des papillons
luisent des teintes de serpent jaguar
et dans ses yeux
ce n'est pas la jeune femme de la photo
une nouvelle femme ailée
construit son palais idéal